08/08/2012 Mario Monti sort ses griffes pour tenter d'éviter à l'Italie une catastrophe dans la crise de l'euro en osant tenir tête à l'Allemagne d'une manière inimaginable il y a quelques mois encore. Ce changement d'attitude du président du Conseil s'explique par l'exaspération croissante des autorités italiennes face aux atermoiements de l'Europe dans sa réponse à l'envolée des taux d'emprunt consentis par Rome et Madrid sur les marchés obligataires. Professeur d'économie respecté, parlant couramment anglais et français, cet ancien commissaire européen à la Concurrence a pris la succession de Silvio Berlusconi en novembre dernier à la tête d'un gouvernement de techniciens pour remettre de l'ordre dans les finances publiques du pays. Mais ses mesures de rigueur - 20 milliards d'euros de hausse d'impôts et de baisse des dépenses imposées en quelques semaines - n'ont pas été suivies d'effet sur le marché de la